LES PREMIERS TEMPS
Quand nous sommes arrivés à la maison, il a vraiment pris du temps avant de sortir, puis il a commencer à faire son petit tour d'un pas peu assuré. Quant à nous, on osait même pas faire de bruit. La dernière chose qu'on voulait c'était de lui faire peur. Donc on se tenait à une distance raisonnable pour pouvoir le regarder tranquillement.
Il a été dans un petit coin qu'il ne voulait plus quitter. Il faisait ses pipis et ses crottes à cet endroit précis ! On a compris que l'aménagement qu'on avait prévu ne lui plaisait pas, alors on a tout changé très vite. Au bout de quelques pipis sur le tapis, il a vite pris le plis que ce n'était pas dessus qu'il fallait uriner, mais dans son bac.
Je ne cache pas que j'ai eu très peur que Pouik-Pouik ne soit jamais propre, mais en même pas une semaine, il m'a prouvé le contraire ! Mon homme et moi étions vraiment fiers de lui ! Je ne sais pas si c'est l'odeur du vinaigre blanc qui l'a dissuadé de faire pipi sur le tapis, mais en tout cas, pour lui ça a marché.
Autre chose que nous avons surveillé, c'était son alimentation. Nous avions qu'une hâte, c'était qu'il fonce dans son râtelier pour manger du foin. Mais monsieur a prit tout son temps.
Durant les premières heures chez nous, nous faisions attention à son transit. Pas de crottes, pas de pipis, rien du tout !
Peut-être quatre heures plus tard, une première crotte est apparu et là, on l'a vu essayer d'aller dans son bac à litière. C'était à la fois mignon et drôle, parce qu'il était si petit à côté du râtelier qu'on pensait qu'il n'arriverait pas à sauter dedans.
Ce petit lapin m'a fait mentir, puisque peu de temps après qu'il ai compris comment rentrer dans le râtelier, il sautait comme un cabris dans son enclos et s'étalait comme un petit prince dans son lit king size !
On était vraiment contents !
Par contre, il a fallut de notre côté être patients (encore une fois). En effet, l'éleveur nous a recommandé de ne pas le toucher pendant deux semaines, histoire qu'il s'habitue à nos voix, nos odeurs, nos bruits au quotidien etc. C'était VRAIMENT une torture ! Mais il fallait qu'il s'habitue à nous, alors on l'a fait malgré tout.
Aujourd'hui, je dirai que cette attente et la patience dont nous avons fait preuve a été plus que récompensée (je vous donnerai plus de détails plus tard).
A l'instant dont je vous parle, mon objectif premier était de tout faire pour que ce petit bébé se sente à l'aise et en confiance avec nous. Pour commencer, je restais souvent à côté de son enclos, mais en dehors, afin qu'il s'approche de lui même et qu'il comprenne qu'il ne lui arrivera rien. Son enclos, c'est son chez lui.
Les seules fois où on entrait dans l'enclos c'était pour lui donner à manger ou à boire. C'est tout.
Au départ, il restait à l'opposé de nous, puis, plus les jours ont passés et plus il venait vers nous. Pareil, nous ne le touchions toujours pas.
Je ne peux pas dire le contraire, deux semaines d'attente, ça fait long, mais au bout du compte, on voyait que Pouik-Pouik se rapprochait de nous doucement, mais sûrement. C'était des petits moments que je trouvais magiques.
En parallèle, je pense que si c'était difficile pour nous de nous faire à l'idée de s'occuper d'un autre être que soi même, ça devait être aussi compliqué pour Pouik. Les lapins étant assez craintifs de nature, inutile de préciser que dès que nous écrasions une bouteille d'eau, qu'on faisait tourner la machine à café, qu'un téléphone sonnait ou même quand on haussait un peu la voix, c'était la panique.
En vrai, j'exagère un peu... Ce n'était pas réellement la panique, mais plus de l'intrigue. C'est d'ailleurs une chose qui m'a impressionné avec ce petit loustic, c'est son courage. J'y reviendrais aussi plus tard.
J'ai compris qu'il faut du temps aux deux côtés pour s'adapter à l'un et l'autre. Le lapin à besoin de se créer de nouveaux repaires, de nouvelles habitudes, tout comme nous.
C'est un peu comme avoir un enfant à charge. Le lapin dépend entièrement de nous et il faut être attentifs.
Ces deux semaines nous ont permis de pouvoir l'observer et commencer à voir ses habitudes. Ce qu'il aime, ce qu'il n'aime pas et bien d'autres petits détails importants. On a vu le style de jouets qu'il aime et ceux qu'il aime un peu moins... Enfin voilà, c'est vraiment une étape à ne pas brûler.

La photo au dessus a été prise le jour même de son arrivée. Il observait tout ce qui l'entourait en prenant cette adorable position de suricate. En voyant cette photo, je suis un peu nostalgique, mais qu'est-ce que je l'adore ! Avec son petit cucul tout rebondit !